Avant de faire un choix raisonné, et parce que vous vous engagez dans une dépense importante et pour un temps normalement long, il est important de faire un point sur les différents appareils présents sur le marché.
2.1.1 – le poêle conventionnel
Le poêle à convection est le moins cher et aussi le moins efficace. C’est le type de foyer tout fonte, avec éventuellement un habillage céramique, acier peint ou même pierre (en petite quantité). Le cendrier est accessible sans ouvrir la porte de foyer ou en tout cas sans être étanche, il n’existe pas de déflecteur ou un seul…
Il chauffe par « convection », c’est à dire l’air. Très efficace rapidement, mais tout le monde sait que l’air chaud monte : résultat, il ne chauffe pas vos pieds, encore moins une grande pièce (chaud à proximité, froid à 5 m) et surchauffe une mezzanine ou cage d’escalier (jusqu’à 15 ° d’écart). Pour bien chauffer une maison il faut surchauffer la pièce où se trouve le foyer, vous avez des zones froides (éloignement du foyer ou à proximité des murs qui restent froids…) et à la moindre fenêtre ou porte ouverte tout s’en va et il faut recommencer !! C’est exactement comme les anciens chauffages électriques dit « grille pain ». La VMC « avale » aussi cet air chaud et il est donc nécessaire d’avoir une diffusion de chaleur presque permanente afin de ne pas avoir de baisses et de hausses de température. De plus il faut prendre en compte l’écart au feu : pas de produits combustibles (bois, placo, tapisserie, meubles…) à environ 50 cm derrière et sur les côtés. Finalement un produit de 50 cm par 50 cm occupera une place virtuelle de 1m sur 1,5m.
2.1.2 – le poêle de masse
On considère comme poêle de masse un produit à partir d’environ 400 kg. C’est un foyer entouré de produits réfractaires. Le principe : on fait 3 à 4 heures de « gros » feu, la masse accumule la chaleur puis la restitue pendant un long moment (jusqu’à 48 h pour les plus lourds) sous forme de rayonnement basse température (moins de 40°). Un poêle à rayonnement ou à convection peut-être optimisé pour en faire un poêle de masse : même foyer, mais avec une grande quantité de matériaux réfractaires autour et au dessus du foyer afin de capter la chaleur de convection. Avantages : économe et efficace.
Inconvénients : l’esthétique souvent (ça se discute), la taille, le poids (en fonction de votre sol… il ne faut pas qu’il se retrouve à la cave !) et souvent pas de vision du feu. Le coût est souvent de l’ordre de 10 000€ (hors pose et tubage *). Afin d’obtenir de bons résultats, il est préférable de le situer au centre de la maison car les rayons sont de type basse température.
* nota : pose et tubage coûtent le même prix peu importe le type de poêle, sauf surcoût souvent pour les poêles de masse au niveau de la pose.
2.1.3 – le poêle à rayonnement
Pour pouvoir rayonner à haute température il doit être étanche à l’air : foyer acier soudé, joints de porte et de vitre vraiment efficaces, fermeture de la porte bien ajustée, pas de cendrier ou inclus dans le volume du foyer et bien clos par la porte. Pour obtenir un haut rendement et donc une très forte chaleur à l’intérieur du foyer il est aussi nécessaire d’avoir des déflecteurs (2 ou plus) pour une multiple combustion (brûler les gaz contenus dans les fumées). En général le foyer contient en plus des panneaux de vermiculite, produit isolant permettant de ramener la chaleur vers la vitre, et donc le rayonnement, de la fonte épaisse ou, mieux encore, un entourage de foyer en chamotte, argile compressée, un des meilleur matériel réfractaire, dopant encore cet effet de rayonnement. Si, en plus, le poêle est entouré de pierre (olaire) marbre… cela augmente la masse et permet donc une accumulation de chaleur lui procurant l’effet rayonnant basse température des poêles de masse (la durée de restitution étant liée à la charge et aussi aux types de matériaux). Le rayonnement ne s’obtient que par un « bon » feu : bois dense et sec, foyer rempli « à bloc », des flammes (surtout pas rechercher le feu continu), donc une possibilité de jouer efficacement sur la réduction du tirage et le contrôle de l’arrivée d’air.
Les avantages du rayonnement : on chauffe les masses, on chauffe loin, peu de différence de température sur la hauteur (2 à 3°). Donc plus de zone froide, de zone surchauffée…. les masses chaudes (meubles, murs, sols….) restituent leur chaleur bien après que le feu ne s’éteigne : c’est le principe du poêle de masse si ce n’est que c’est du haut rayonnement et que ces masses sont déjà chez vous et non posées par l’installateur !! De plus, la combustion du fait des déflecteurs, du clapet, étant optimisée, il reste très peu de cendres, la pollution est quasiment nulle (effet 0 sur l’environnement). Inconvénients : sûrement le prix ! Les qualités de fabrication nécessaires et les matériaux utilisés imposent un tarif bien supérieur aux poêles conventionnels. Autre inconvénient, il faut savoir faire du feu avec du bon bois, sinon ça chauffe moins qu’un poêle à convection. C’est un peu comme comparer une Lada diesel avec une Ferrari, si vos mettez du gas oil dans votre Ferrari vous serez certainement déçu !!
2.1.4 – le poêle à pellets
En fonctionnement c’est très semblable au poêle à convection, mais la répartition de la chaleur dans l’espace est favorisée par une soufflerie. Son principal avantage est d’être géré par électronique, d’être beaucoup plus précis au niveau de la température et d’avoir une forte autonomie entre deux rechargements (chaleur stable dans le temps).
2.1.5 – la cheminée
2.1.6 – les inserts à bois
2.1.7 – les chaudières à bois ou à pellets
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