Quelques éléments de réflexion pour la recherche des besoins.
3.1 – La fonction recherchée
Recherchez-vous un moyen de chauffage ou juste du feu d’agrément ? Existe-t-il une autre production de chauffage, laquelle, économique ou non ? Le but est-il d’en faire le seul et unique moyen de chauffer ?
3.2 – L’esthétique
Etes-vous allergique aux tuyaux ? Voulez vous pouvoir profiter d’un feu ouvert, plus convivial, permettant d’entendre le bois craquer ? Voulez vous un produit discret et efficace ou un objet de décoration ? Aimez-vous le moderne ou le rustique ? Formes rondes ou anguleuses ?
3.3 – Le chauffage
3.3.1 – En fonction du type d’habitat
De quand date la maison ? Est-elle bien isolée, bien exposée, avec beaucoup de vitrage sud et sud-ouest ? Comment est composée la maison : taille, découpage, étage, cage d’escalier, mezzanine, plancher bois ou béton, isolé ou non ?
Ici se pose la question la plus importante : la puissance du foyer. En effet c’est le type et la taille de l’habitat qui la déterminera. Le calcul de base est simple : 1kW pour 10m². Ce calcul est valable pour une maison moyennement isolé à structure ouverte (grandes pièces, pas ou peu de couloirs, escalier ouvert… pas une maison très cloisonnée), chauffée uniquement par ce mode de chauffage. Donc dans énormément de cas il faut diviser au moins par deux ce calcul : maison avec un autre type de chauffage, maison bien isolée, maison bien exposée avec des baies vitrées…
En général les gens achètent des foyers surdimensionnés ce qui génère beaucoup de problèmes. En effet, il n’est pas conseillé d’utiliser un foyer à moins de la moitié de sa puissance. Beaucoup de personnes se plaignent de la qualité de leur foyer ou de l’installation (voir les nombreuses discussions sur les forums) alors que dans la plupart des cas ces soucis viennent d’une mauvaise utilisation du foyer ou d’une mauvaise qualité de bois. Une sous utilisation d’un foyer, faire du « petit feu dans un grand foyer », du feu « continu » provoque le goudronnage de la vitre, du conduit, les retours de fumées surtout lors de l’ouverture de la porte, un risque élevé de feu de conduit, une pollution importante et des risques d’intoxication.
Donc, pour faire simple, il est conseillé de faire appel à un véritable professionnel (pas juste un « vendeur de cacahuètes ») qui sera à même de bien déterminer cette puissance. Ne vous laissez pas prendre au jeu qui consiste à acheter un poêle puissant sous prétexte qu’il n’est pas plus cher qu’un autre plus modeste. La puissance d’un foyer est déterminée pas sa taille : plus vous pouvez y mettre du bois, plus il est puissant. Il est vivement conseillé d’acheter un petit foyer que l’on utilisera à pleine puissance plutôt qu’un gros qui sera sous utilisé.
3.3.2 – En fonction du mode de vie
Les habitants de la maison sont-ils présents toute la journée, absents mais avec un passage à midi… Ont-ils de la place pour le stockage du bois ? Coupent-ils du bois eux-mêmes ou ils achèteront à des pros ? Savent-ils ce qu’est la « corvée de bois » ? Ont-ils conscience de la poussière générée par un foyer ouvert par rapport au foyer fermé ?
Quelle est la température recherchée dans la pièce où se trouvera le poêle ? Dans les autres pièces ?
3.3.3 – Chauffage unique ou associé
Chauffer au bois, à moins d’être présent toute la journée (voir se lever la nuit) c’est accepter des hausses et des baisses de température (sauf pellets). Avoir une autre source d’énergie est souvent un confort supplémentaire : le feu devient une source d’énergie économique et un plaisir lorsque l’on est à la maison , mais on peut faire en sorte, même avec des absences de longue durée, d’avoir toujours une maison à « bonne température » (- 2 à 3° par rapport à la T° voulue, ce qui est vite regagné grâce au feu d’autant qu’en rentrant à la maison on est souvent actif pendant une heure ou deux, laps de temps suffisant pour atteindre la T° pour regarder la TV !). En fonction du type de poêle on obtient une chaleur plus ou moins vive et cela plus ou moins rapidement : plus le poêle et lourd et chargé de matériaux réfractaires, moins vite on sentira l’effet de chaleur après allumage. A contrario, un poêle léger chauffera très rapidement mais refroidira presque immédiatement lorsque le feu s’éteindra.
Chaque type de foyer, en fonction de son rendement, délivre un nombre de kW différent :
- 1 Kg de bois équivaut environ 3,8 kW (à 100% de rendement)
- 1 Kg de bois brûlé dans un foyer ouvert génère environ 420 W (soit 12% de rendement)
- 1 Kg de bois brûlé dans un foyer traditionnel (insert) génère environ 1,9 kW (soit 50% de rendement)
- 1 Kg de bois brûlé dans un foyer de type poêle génère environ 2,8 kW (soit 75% de rendement)
3.4 – L’emplacement
Le foyer sera-t-il situé en périphérie ou au centre de la pièce ? Présence d’une mezzanine ou cage d’escalier ouverte dans cette pièce (attention à la convection, + chaud en haut qu’en bas qui est la pièce de vie !) ? Présence de meubles ou d’obstacles à proximité du poêle (et de quelle nature) ?
Réponses à venir : en construction.
3.5 – Les éléments techniques (conduit, sol, murs…)
Un conduit existe : quelle dimension, quels matériaux, déjà utilisé, emplacement ? Un nouveau conduit peut-il être créé ? Entrée d’air : c’est nécessaire et obligatoire. Le sol : résistance (foyers lourds), nécessité d’une protection (bois)… Le mur arrière : matériaux, nécessité de protéger ou de remplacer en fonction de la prise de place dans la pièce (bien prendre en compte l’écart au feu du foyer).
Réponses à venir : en construction
3.6 – Le budget, retour sur investissement
L’achat d’un poêle c’est un investissement pour vingt ans : un produit à bon marché à faible rendement n’est pas forcément une bonne affaire. Plus le rendement est élevé, moins il faudra de bois pour obtenir la chaleur désirée. Du bois en 50cm coûte moins cher (et est plus facile à trouver, surtout auprès d’amateurs ou d’agriculteurs) qu’un bois en 33 cm. Un tubage complet, même avec une plus-valu de 1000€ peut permettre un meilleur emplacement esthétique et technique.
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