Pour ce qui est du bois, il est absolument nécessaire d’utiliser un produit bien sec : 15 % d’humidité. Un bois vert contient environ 50 à 75 % d’humidité.  Il lui faut en général 3 ans pour être sec : 1 an sous la pluie (sur palette, lavage des tanins…), puis 2 ans couvert, à l’air, surtout pas en garage, cave… ni « enfermé » dans une bâche. Un bois bien fendu, bien coupé, bien rangé… peut sécher plus vite, selon les conditions météo aussi (c’est le vent qui sèche le mieux), on gagne 1 an. Concernant les essences, les résineux sont à proscrire, faute de mieux laisser sécher un an de plus et mélanger à du « bon » bois dans le foyer. Les meilleures essences sont les bois « durs » : chêne, châtaigner… Plus un arbre est long à pousser, plus il est dense et donc intéressant pour obtenir de la chaleur et un feu de longue durée. Par contre on obtiendra une chaleur plus rapide et de belles flammes avec un bois plus tendre.

Le feu inversé

Cette technique d’allumage d’un feu offre plusieurs avantages par rapport à la technique traditionnelle d’allumage par le bas :

– moins de manipulations ;
– chauffage du conduit plus rapide et donc amélioration du tirage dès le début ;
– pas de risque d’étouffer le feu en mettant le gros bois sur le petit ;
– un feu qui dure plus longtemps avant de recharger  en bûches…

Comment faire : ci-dessous l’explication en image.

1 – charger le foyer en mettant les grosses bûches dans le fond du foyer (même une « grosse » bûche ne doit pas faire plus de 12/13 cm de diamètre, au delà elle doit être fendue)

 

Le « gros » bois dessous, puis du bois « moyen »

Un allume feu dessus le bois moyen (plutôt écologique, éviter le papier qui produit des cendres très volatiles), puis du petit bois (ici du résineux qui permet un allumage rapide, de bonnes flammes… bois de palettes non traitées et fendues en petits morceaux)

2 – L’allumage de l’allume feu

Au départ il est essentiel d’apporter un maximum d’air afin de faciliter l’allumage.

Afin de créer un fil d’air sur la vitre et  d’apporter plus d’oxygène au début je coince une cale au niveau de la porte (ici un foyer avec ressort de rappel au niveau de la porte).

3 – Laisser prendre le bois : ne pas hésiter à « donner » un maximum d’air pendant environ 20 à 30 minutes. Il faut savoir « gaspiller » un peu afin d’obtenir un bon résultat et garder une vitre propre.

 

Le feu « descend » petit à petit… lorsque le bois moyen a bien pris, que le foyer et le tubage sont donc bien chauds, vous pouvez réduire l’arrivée d’air (ici dans un foyer avec chamotte le « signe » est la coloration de celle-ci : lorsqu’elle devient « propre » sur une bonne surface on peu diminuer l’entrée d’air).

4 – Une demi heure après allumage :

5 – Deux heures après allumage :

6 – Un feu doit toujours être un « bon » feu : il faut absolument éviter de faire couver le bois car cela dégage peu de calories, encrasse la vitre, le foyer et le tubage, pollue… et augmente considérablement le risque de feu de conduit. Un feu fort permet de développer le rayonnement et donc d’apporter un chaleur plus durable dans la maison.

7 – Lors du rechargement sur un gros lit de braises (dans ce cas ci après 2h30, même avec seulement deux bûches fendues) on peut se permettre de mettre du plus gros bois qui sera saisi par la chaleur. Ici une grosse bûche un quart d’heure après rechargement : un feu « violent » et donc une vitre propre, une chamotte sans traces noires et donc un rayonnement maximum (environ 800° dans le foyer).

_ – Pour finir, une petite vidéo d’un « bon » feu : ça réchauffe !!! Bonne flambée inversée.